Pays fabuleux pour les amoureux de montagne, l’Equateur est le paradis des randonneurs. Au Sud de Quito, la région de Quilotoa est composée de petites communautés indiennes qui vivent essentiellement de l’agriculture. Un trek dans cette région est l’occasion de découvrir leur mode de vie et une zone montagneuse aux pentes verdoyantes, uniquement accessible par des routes en mauvais état. Au départ du petit village de Insilivi on rallie Chugchilan puis Tigua en passant par la laguna de Quilotoa. Un périple à travers des paysages fabuleux peuplés de villages indiens restés authentiques.
Circuit 1
Jour 1 : de Insilivi à Chugchilan
Au programme du premier jour, 5 heures de marche pour venir à bout de 300 mètres de dénivelé jusqu’à Chugchilan, au départ de Insilivi, petit village niché entre deux montagnes, perché à 2900 m d’altitude qui compte une quarantaine d’habitants. Au coeur des Andes on découvre un cadre rural et authentique, dans un décor vallonné et verdoyant. Les habitants des petites communautés locales partent cultiver les champs que l’on aperçoit sur les flancs des montagnes tels un patchwork multicolore.
Au départ de Insilivi on s’engage à travers un dédale de chemins où aucune direction n’est précisée. Après une montée ardue à plus de 3000 mètres on découvre un cours d’eau en contrebas d’un canyon, que l’on traverse sur un pont suspendu pour arriver sur les berges du Rio Toachi. Le canyon du Rio Toachi, appelé également le Grand Canyon de l’Equateur, domine de ses hautes parois qui longent les superbes et sauvages rives du Rio en contrebas. Cette randonnée dure entre 3 et 5 heures et s’avère être d’une difficulté modérée.
Au fur et à mesure de la descente dans le canyon, on note un changement de climat et d’écosystème avec des arbres couverts de mousses ou des bambous. En approchant du Rio Toachi on peut admirer de belles orchidées. En arrivant à Chugchilan, les montagnes tapissées de diverses tonalités de vert offrent aux randonneurs un décor sublime digne des plus belles cartes postales !
Jour 2 : de Chugchilan à Tigua
Depuis Chugchilan on continue le trek à travers le canyon de Toachi en direction du Rio Sigui avant d’entamer la longue remontée jusqu’à la célèbre lagune de Quilotoa à 3854 m d’altitude. Au total 720 mètres de dénivelé attendent les plus courageux marcheurs sur cette portion de randonnée entre Chugchilan et Quilotoa… la marche la plus difficile de ces deux jours de trek ! Sur le chemin sont dispersés quelques ruines, des lamas, des alpagas et des paysans s’activant à la tâche.
La récompense se trouve après 5 heures de marche en l’apparence d’une lagune aux eaux vert émeraude, alanguie au fond d’un ancien cratère volcanique. Le lac, d’un diamètre de 3,15 kms est situé dans un cratère qui s’est formé au 18ème siècle lorsque le volcan est entré en éruption. L’eau a ensuite rempli le cratère au fil des ans. Une légende andine raconte qu’il est connecté à l’océan ce qui a donné à l’eau une saveur salée et acide, une autre évoque l’histoire de Quilotoa, un dieu courageux et violent qui régnait sur les volcans et vivait sur cette lagune. Pour démontrer sa puissance au Dieu Toachi, son ennemi qui vivait plus bas, Quilotoa fit refléter le ciel dans ses eaux.
Le lac volcanique de Quilotoa est ainsi l’un des sites le plus connu d’Equateur et certainement le plus impressionnant des andes équatoriennes. Il fait partie de la réserve naturelle Illiniza, déclarée réserve écologique. Depuis Quilotoa on peut réaliser des balades à cheval ou en VTT.
On reprend ensuite la route vers le village rural de Tigua réputé pour son artisanat indigène fait de peintures naïves andines. Cet art primitif et coloré, réalisé sur des peaux de moutons, raconte les anciennes légendes andines. On trouve également à Tigua des masques typiques et traditionnels en bois peint encore utilisés aujourd’hui dans les fêtes indiennes.
Circuit 2
Qhapaq Ñan, le chemin de l’Inca : sur les traces des anciennes routes andines
Ce chemin est une partie de la célèbre route Inca qui relie Quito en Equateur à Cuzco au Pérou. A travers le paramo andin, le trek monte progressivement jusqu’à 4200 m d’altitude et offre une superbe randonnée à travers une partie de la Cordillière Sud-orientale de l’Equateur. Le chemin de l’Inca nous emmène au pied d’Ingapirca, le plus important centre religieux Inca du pays, dans la province de Cañar. Ce trek passionnant suit le tracé de la route du courrier sous l’Empire Inca au départ d’Achupallas en plein coeur de la vie rurale andine et se termine dans les impressionnantes et spectaculaires ruines préhispaniques d’Ingapirca.
L’histoire d’une route millénaire…
Les Incas, originaires du Pérou, envahirent l’Equateur environ un siècle avant l’invasion espagnole et entreprirent, il y a plus de 1000 ans, la construction de cette immense route du Pérou en Equateur qui servait surtout à l’envoi des messages portés par des coureurs qui se relayaient tous les 5 à 7 kms. Une lettre pouvait ainsi parcourir plusieurs centaines de kilomètres par jour. (La poste équatorienne ne fait pas mieux aujourd’hui !). Ce trek suit donc cette route encore visible parfois au milieu de paysages grandioses, lorsque la nature n’a pas reprit ses droits.
Jour 1
Au départ d’Achupallas,(province du Chimborazo), une ancienne cité Inca dans les eaux plateaux andins, on démarre un trek en compagnie de mules et de muletiers. La randonnée s’étire entre deux montagnes, la Callana et le Pucara et longe la vallée du rio Cadrul. Après 6 heures de marche d’une randonnée pas très difficile on arrive à Cuchi Corral, sur les hauts plateaux andins à 3700 m d’altitude, non loin de la Laguna Las Tres Cruces aux eaux froides mais étincelantes dans un magnifique paysage montagneux.
Jour 2
On continue la randonnée sur la trace des Incas jusqu’aux sommets des hautes montagnes de la Cordillière, entourées de lagunes et de rivières, offrant un panorama imprenable sur le paramo equatorien. On arrive ainsi à la Laguna de Culebrillas et à Tambo, un site réputé pour la présence de ruines antiques. On peut choisir d’installer le campement à Tambo ou de continuer depuis le lac de Culebrillas pour parcourir les 20 kms qui séparent d’Ingapirca. A l’arrivée on admire les ruines Incas et la beauté de la nature, remarquable notamment pour ses impressionnantes cascades.