Perle bleue sur le littoral Atlantique, au cœur d’un écrin de verdure, le bassin d’Arcachon est un joyau des mers offert aux vacanciers. La marée recouvre quotidiennement cette vaste baie faisant de chaque minute des instants d’exception. Au pays de l’huître, il est un petit coin de paradis, un décor de carte postale, un lieu très discret dont on ne peut que tomber amoureux, la presqu’île du Cap-Ferret qui fait partie de ces quelques lieux moins connus des touristes…
Des villages de cabanes aux villas de prestige…
L’âme du Cap-Ferret s’est forgée au coeur des petits villages de pêcheurs de la presqu’île. Des Jacquets à l’Herbe en passant par les cabanes du Port de Piraillan, du Piquey, du Canon, de l’Herbe… On retrouvera là des lieux tranquilles et préservés non contaminés par les avides pressions immobilières. Musarder, flâner, prendre son temps dans ces lieux où le temps semble s’être arrêté permettra d’écouter le coeur du bassin et de s’imprégner de sa vie rythmée par les marées.
Le coin abrite bon nombre de lieux discrets et attachants, la petite plage des Jacquets, le panorama sur l’anse depuis la pointe aux Chevaux, l’accès au petit village de l’Herbe par une succession d’escaliers, les ruelles empierrées du Canon, les cabanes ostréicoles de Piraillan… On goûtera au charme d’une balade à pied parmi ces cabanes désuètes, où le son des transistors couvre les discussions animées des pêcheurs, sans oublier de savourer dans la douceur de la mi-journée, autour d’une table en bois les huîtres du Cap-Ferret, arrosées d’un délicieux petit vin blanc.
L’autre facette de l’extrémité de la presqu’île nous ferait presque oublier que le Cap-Ferret était à l’origine habité par des familles de pêcheurs, d’ostréiculteurs et de chasseurs, vivant pour la plupart de l’élevage des huîtres depuis le 19ème siècle. Le Cap-Ferret, lieu aujourd’hui très prisé par de nombreuses vedettes est aussi tourné vers la villégiature de prestige, des résidences secondaires occupées par les bordelais pour les week-ends et les vacances scolaires.
La renommée grandissante du site, la douceur du climat, la beauté des paysages ont rapidement fait grimper le prix de l’immobilier local, une situation que déplorent certains Ferretcapiens regrettant la « Saintropization » de cette pointe chère à leurs aïeux…
Echappée sur l’Ile aux Oiseaux
Seule île de la baie, ce morceau de terre émergée est à seulement 2 kilomètres à vol d’oiseau des cabanes de Piraillan ou de Piquey. Lieu emblématique du bassin, on y trouve deux cabanes sur pilotis appelées plus communément cabanes tchanquées (du dialecte gascon « chancas » signifiant échasses). Souvenir des premières dépendances de pêcheurs, on s’en approche en bateau et si l’on a oublié l’appareil photo, rien de grave, les cabanes tchanquées sont sur toutes les cartes postales !
L’ultime balade à la pointe du Cap-Ferret
La pointe sur environ 4 kilomètres est un isthme aux multiples contrastes. D’un côté donnant sur le bassin, les cabanes ostréicoles de l’Escourre, les pinasses et les bateaux endormis dans la conche du Mimbeau et le superbe point de vue sur la dune du Pilat en face.
Ceux qui auront le courage de l’escalader devront, depuis la pointe du Cap-Ferret, traverser le bras de mer pour découvrir ce monument de sable de plus de 100 mètres de hauteur pour 2,5 km de long. Cet édifice sableux incroyable attire un million et demi de visiteurs venant fouler tous les ans cet espace à la fois fragile et inédit, pour profiter du panorama sur les passes du bassin d’Arcachon, du banc d’Arguin et sur la pointe du Cap-Ferret.
De l’autre côte de la pointe, face à l’Océan, le regard est soudain hypnotisé et l’esprit captivé par la vue du banc d’Arguin, langue de sable perdue au milieu de la mer veillée nuit et jour par le phare dressé face à l’Atlantique.
La découverte en vélo
On peut tout à fait visiter ces lieux magiques en vélo, à travers les nombreux itinéraires cyclables et les chemins forestiers pour ceux qui voudront découvrir la prsqu’île du Cap-Ferret dans sa partie la plus boisée. De Claouey au Crohot, on s’immerge au coeur de la forêt domaniale de Lège et Garonne pour atteindre les rivages océaniques. Les pistes cyclables de ce secteur sont parmi les plus belles de toute la baie. Entre arbousiers et petits chênes, au rythme du chant des cigales, les balades à vélo ont, dans ces lieux, des vertus apaisantes indéniables.